Au Moyen Âge, l’Italie est un monde fragmenté où s'affrontent sans cesse les grandes puissances (Empire, Normands, Aragon, Papauté, Angevins...). Les divisions sont aussi locales, avec les conflits entre Guelfes et Giblelins, partisans des seigneurs ou du Popolo. La péninsule sert de laboratoire politique à l'Occident médiéval. Ce cours a pour but d’étudier aussi bien l’histoire politique troublée de l’Italie que l’extraordinaire essor urbain, économique et culturel qu’elle connut à la même époque, et qui fut le terreau de la Renaissance. Encore médiévale, l’Italie de la fin du Moyen Âge subit les contrecoups des grands troubles qui secouent l'Occident à la fin du Moyen Âge (Grande Peste, Guerre de Cent Ans, Schisme pontifical). Déjà moderne, elle voit l'épanouissement des arts et de l'humanisme (Pétrarque, Dante), la naissance du capitalisme et le triomphe de princes qui inspireront Machiavel (les Médicis, les Borgia, les Sforza). Dans les guerres qui ensanglantent la péninsule à cette époque, les chevaliers côtoient les canons. Nulle part ailleurs on ne saisit si bien la transition entre le monde médiéval et le monde moderne.