SOCIOLOGIE DU RISQUE
Enseignant Tobias Etienne-Greenwood
tobias.etiennegreenwood@gmail.com
Salle 135
Horaires Mardi 15h30-17h30
DESCRIPTION
La sociologie du risque est un champ d’étude qui s’est développé dans les années 1980, à un moment de prise de conscience des effets anthropiques sur l’environnement. Après une brève description de la constitution de ce champ disciplinaire, le cours s’organisera autour de trois axes :
Le premier axe consistera à évoquer la construction de l’objet « risque », ce qui est désigné sous ce vocable et les principaux travaux qui se sont attardés sur cette notion, tout en indiquant les infléchissements que ce paradigme a subi.
Le second axe interrogera les relations entre risque et rationalités, en rappelant la diversité de ces dernières pour insister sur le caractère situé, c’est-à-dire subjectif de la notion de risque.
Le troisième axe questionnera les rapports que les individus entretiennent avec le risque. Loin d’être une situation que tout un chacun cherche à éviter, le risque peut être nié, voire même recherché, puisqu’il constitue un puissant vecteur d’individuation et de recherche de soi.
OBJECTIFS
Les objectifs principaux du cours consistent en :
-
Un regard critique sur la notion de risque, en rappelant la galaxie lexicale dans laquelle il s’insère et les évolutions sémantiques et scientifique de cette notion
-
A proposer une méthode pour faire d’une notion un concept opératoire pour des études en sociologie, en s’attardant sur des théories, des abstractions et des outils élaborés dans le cadre de ce paradigme
-
A évoquer les différentes situations dans lesquelles la notion de risque peut être utilisée, et par là soumettre une série de cas empiriques qui peuvent constituer des terrains d’enquête
ÉVALUATION
L’évaluation tient en un contrôle terminal qui équivaut pour 100 % de la note finale.
La présence est bien entendue obligatoire.
BIBLIOGRAPHIE
Akrich, Madeleine, Michel Callon, et Bruno Latour. Sociologie de la traduction: textes fondateurs. Collection Sciences Sociales. Paris: ’Ecole des mines de Paris, 2006.
Balandier, Georges. Le désordre. Eloge du mouvement. Paris: Fayard, 1988.
Beck, Ulrich. La société du risque. Sur la voie d’une autre modernité. Traduit par Laure Bernardi. Champs essais. Paris: Flammarion, 2008.
Bernstein, Mary, et James J. Jasper. « Les tireurs d’alarme dans les conflits sur les risques technologiques. Entre intérêts particuliers et crédibilité ». Politix 11, no 44 (1998): 109‑34.
Bonneuil, Christophe, et Jean-Baptiste Fressoz. L’événement anthropocène. La Terre, l’histoire et nous. Points Histoire. Paris: Éditions du Seuil, 2016.
Caille, Frédéric. « Le citoyen secoureur. Secours publics, sauveteurs et secouristes en France à la fin du XIXe siècle ». Politix 11, no 44 (1998): 39‑50.
Callon, Michel, Pierre Lascoumes, et Yannick Barthe. Agir dans un monde incertain. Essai sur la démocratie technique. Points Essais. Paris: éd. Points, 2014.
Conner, Clifford D. Histoire populaire des sciences. Traduit par Alexandre Freiszmuth. Points Sciences. Paris: Points, 2014.
Deléage, Jean-Paul. « Contre les marchands de doute, vive l’écologie! » Ecologie & Politique 1, no 44 (2012): p.139-152. doi:10.3917/ecopo.044.0139.
Dupont, Yves, éd. Dictionnaire des risques. 2. ed. Paris: Colin, 2007.
Ewald, François, Christian Gollier, et Nicolas De Sadeleer. Le principe de précaution. 2e éd. mise à jour. Que sais-je ? 3596. Paris: Presses universitaires de France, 2008.
Fressoz, Jean-Baptiste. L’apocalypse joyeuse: Une histoire du risque technologique. L’univers historique. Paris: Éditions du Seuil, 2012.
Hirschman, Albert O. Bonheur privé, action publique. Traduit par Martine Leyris et Jean-Baptiste Grasset. Paris: Pluriel, 2013.
Lagasnerie, Geoffroy de. L’art de la révolte: Snowden, Assange, Manning. Histoire de la pensée. À venir. Paris: Fayard, 2015.
Le Breton, David. Passions du risque. Suites Sciences Humaines. Paris: Métailié, 2000.
Lipovetsky, Gilles. L’ère du vide: essais sur l’individualisme contemporain. Paris: Gallimard, 2015.
Peretti-Watel, Patrick. Sociologie du risque. Paris: A. Colin, 2003.
Sintomer, Yves, et Éditions La Découverte. Petite histoire de l’expérimentation démocratique: tirage au sort et politique d’Athènes à nos jours. Paris: La Découverte, 2011.
Thébaud-Mony, Annie. La science asservie: santé publique : les collusions mortifères entre industriels et chercheurs. Paris: La Découverte, 2014.
Torny, Didier. « La traçabilité comme technique de gouvernement des hommes et des choses ». Politix 11, no 44 (1998): 51‑75.
Vilain, Jean-Paul, et Cyril Lemieux. « La mobilisation des victimes d’accidents collectifs. Vers la notion de “groupes circonstanciels” ». Politix 11, no 44 (1998): 135‑60.
- Profesor: Lolita Troilo